Les députés britanniques ayant adopté la loi sur le report de la date du Brexit, le Premier ministre, Boris Johnson, a soumis au parlement une motion pour des élections législatives anticipées le 15 octobre prochain.
Et, dans le cadre de débats houleux, le chef du gouvernement ne s’est pas gêné dans ses expressions.
«Poulet chloré»
«Je sais qu’il est inquiet des accords de libre-échange avec les États-Unis, mais je ne vois qu’un seul poulet chloré ici et il est sur ce banc!», a-t-il lancé, pointant du doigt Jeremy Corbyn, à la tête du Parti travailliste et chef de l'opposition officielle.
Dans ce contexte, il a évoqué «les positions de négociation du pays lors d’une élection anticipée le 15 octobre» et a affirmé que Jeremy Corbyn voulait «instaurer une taxe de 300 milliards de livres sur chaque société au Royaume-Uni».
Et «de sortir de l’Union européenne le 31 octobre», a-t-il ajouté.
«C’est ce que nous allons faire», a-t-il encore affirmé.
«Espèce de mauviette»
Lorsque le chef de l’opposition a pris la parole, il a constaté que son rival était dans une situation désespérée.
«Il désespère totalement d’éviter le scrutin», a indiqué Jeremy Corbyn.
Là non plus Boris Johnson a eu l’esprit de repartie.
«Déclenche les élections, espèce de mauviette», s’est-il exclamé.
C’est par 327 voix contre 299 que la Chambre des communes a approuvé ce mercredi 4 septembre un texte pour exiger que la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne soit repoussée.
La demande de report doit être soumise à la Chambre des lords le 5 septembre. La chambre haute du parlement ne disposera que de quelques jours pour l'approuver, Boris Johnson ayant décidé de suspendre le parlement la semaine prochaine et ce pour cinq semaines.