Le Premier ministre britannique a demandé d’organiser des législatives anticipées le 15 octobre à la suite de l’adoption de la loi de report du Brexit par les députés britanniques.
«Si ce projet de loi [sur le report du Brexit, ndlr] est adopté, le gouvernement ne pourra pas s’acquitter de ses responsabilités [concernant le processus de Brexit, ndlr]. Des législatives doivent avoir lieu et elles doivent être prévues le mardi 15 octobre», a affirmé le Premier ministre lors d’une intervention au parlement ce 4 septembre.
«Cette loi a raflé au pays le droit de décider combien de temps il va rester dans l’Union européenne. Actuellement, le pays doit décider qui du leader de l’opposition ou de moi doit partira à Bruxelles pour mener des négociations avec l’UE», a-t-il ajouté.
Plus tard dans la soirée, la Chambre des communes n’a pas soutenu cette proposition.
327 voix contre 299
La Chambre des communes a approuvé ce 4 septembre par 327 voix contre 299 un texte exigeant que la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne soit repoussée. Cette décision est ainsi un nouveau revers pour Boris Johnson.
La proposition visant à empêcher le Brexit sans accord le 31 octobre a été déposée par le député travailliste Hilary Benn et signée par plusieurs élus conservateurs, malgré que le Premier ministre britannique ait déclaré qu’il n’envisageait pas de solliciter de report du Brexit auprès de l’Union européenne.
La demande de report doit être examinée le 5 septembre à la Chambre des lords, la chambre haute du parlement, qui n'aura que quelques jours pour l'approuver puisque Boris Johnson a décidé de suspendre le parlement la semaine prochaine pendant cinq semaines.
Une défaite du Premier ministre
Auparavant, opposé à un report du Brexit, le chef du gouvernement britannique a perdu un vote décisif au Parlement, où les députés ont adopté une motion visant à obtenir l'ajournement. Ceci malgré les menaces du gouvernement de tenir des élections anticipées. Son gouvernement avait annoncé avant le vote des députés que s'il le perdait, il convoquerait des élections anticipées le 14 octobre.
Le 3 septembre, le texte de la motion prévoyant le report du Brexit a été adopté par 328 voix pour (301 contre) à la Chambre des communes.
Parmi ceux qui se sont prononcés en faveur du report, figurent des députés de l’opposition et des conservateurs hostiles à une sortie de l’Union européenne, prévue le 31 octobre, sans accord.