Florence Parly, ministre française de la Défense, a annoncé que son pays préconisait une présence militaire de dissuasion dans le détroit d'Ormuz, tout en indiquant que l'Union européenne était réservée sur l'opération navale américaine d'escorte Sentinel.
«Nous ne voulons pas être dans un dispositif d'escorte des navires, mais nous voulons assurer une présence dissuasive» dans le secteur, a-t-elle déclaré à l'AFP.
«L'objectif est de garantir la libre navigation et la sécurité des navires dans cette région vitale pour le transport des hydrocarbures», a-t-elle souligné peu avant une réunion informelle avec ses homologues européens à Helsinki.
Florence Parly a également rappelé qu’Emmanuel Macron souhaitait «la désescalade des tensions dans la région», mais que «l'objectif recherché» était encore loin. La France maintient en permanence une frégate dans la région.
L’opération Sentinel
Le ministre américain de la défense Mark Esper a annoncé mercredi 28 août le lancement de l'Opération Sentinel avec la participation du Royaume-Uni, de l'Australie et de Bahreïn.
Le détroit d’Ormuz joue un rôle stratégique dans le transport du pétrole en provenance du Golfe. L’Agence internationale de l’Énergie avait précédemment indiqué qu’environ 20 millions de barils de brut transitaient tous les jours par le détroit, soit 20% du total des livraisons mondiales.