Le Président iranien Hassan Rohani a mis en garde contre toute tentative de faire tomber à zéro les exportations pétrolières du pays. Sinon il sera impossible de compter sur la sécurité des voies maritimes.
«Les forces mondiales savent qu’en cas de sanctions pétrolières totales [contre l’Iran, ndlr] et de chute à zéro des exportations pétrolières de l’Iran, les voies maritimes internationales ne bénéficieront plus de sécurité comme avant», a-t-il souligné ce mercredi 21 août, cité par son site, lors d’un entretien avec l’ayatollah Ali Khamenei.
Le Guide suprême iranien a exigé pour sa part que le gouvernement règle le problème de la dépendance du pays vis-à-vis des pétrodollars.
Évoquant la sécurité des voies maritimes, Hassan Rohani n’a donné aucune précision, mais il est notoire que la situation s’est sérieusement aggravée dans le détroit d’Ormuz qui revêt une importance stratégique pour le transport du pétrole en provenance du Golfe. Ainsi, selon des chiffres de l’Agence internationale de l’Énergie, quelque 20 millions de barils de brut transitent tous les jours par le détroit, soit environ 20% du total des livraisons mondiales.
Les sanctions de Washington contre l'Iran rétablies
Téhéran avait déjà affirmé qu’il pouvait si nécessaire barrer le détroit d’Ormuz si le pétrole iranien était interdit à l’exportation dans le cadre des sanctions américaines, privilégiant le principe «tous ou personne» dans les exportations.
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que la Russie ont lancé un appel pour apaiser les tensions dans le secteur.