L’Iran a envoyé dans le golfe d’Aden son destroyer «plus avancé», le Sahand, doté de missiles de croisière à longue portée et ayant pour mission d’assurer la sécurité des navires de l’État dans cette région, selon Press TV.
Le contre-amiral Habibollah Sayyari, chef du personnel de l’armée iranienne, a précisé que le navire de guerre était accompagné d’un bâtiment de logistique et d’un porte-hélicoptère Kharg, rapporte en outre l'Agence de presse de la République islamique (IRNA).
Il a rajouté que cette flottille était le 63ème groupe naval iranien à être envoyé en mission à l'étranger. Et de préciser que celui-ci escorterait des navires iraniens dans la mer d'Oman et le golfe Persique.
Le navire a rejoint la flotte du sud de la marine iranienne en décembre 2018.
Tensions dans le détroit d’Ormuz
Après que le Royaume-Uni a arraisonné le 4 juillet le pétrolier iranien Grace 1 à Gibraltar, accusant Téhéran de livrer illégalement du pétrole à la Syrie, le corps des Gardiens de la révolution islamique a saisi, le 19 juillet, le pétrolier britannique Stena Impero près du détroit d’Ormuz «pour violation des règles internationales». Le 15 août, les autorités de Gibraltar ont libéré le Grace 1.
Pour leur part, les États-Unis ont lancé l’idée de créer une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le golfe Persique. Le Royaume-Uni a annoncé qu'il y prendrait part, mais de nombreux alliés de Washington, notamment européens, ne souhaitent pas participer à un conflit ouvert dans cette région par laquelle transite le tiers du pétrole mondial acheminé par voie maritime.
Le Président iranien, Hassan Rohani, a déclaré mercredi 14 août que l’Iran et les pays côtiers du golfe Persique étaient en mesure d’assurer la sécurité maritime de la région et n’avaient pas besoin d’une force étrangère, rejetant le projet américain de créer une coalition maritime dans la zone.