Le ministre des Affaires étrangères de l’Iran, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que Téhéran est prêt à travailler sur la proposition française concernant l’accord sur le nucléaire, a informé Press TV.
Vendredi 23 août, Zarif rencontrera à Paris le Président français et son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Comme l’a déclaré auparavant l’agence Reuters, mercredi 21 août Emmanuel Macron avait proposé d’alléger les sanctions en assurant «des mécanismes de compensation pour permettre au peuple iranien de mieux vivre» en échange d’un strict respect de l’accord sur le nucléaire.
«Zarif a déclaré que l’Iran est prêt à travailler sur les propositions de la France sur l’accord nucléaire», indique le message publié sur le compte Twitter de Press TV. Il s’agit en l’occurrence de préserver l’accord de Vienne conclu en juillet 2015 entre l'Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne) et visant à lever une partie des sanctions contre Téhéran.
Le chef de la diplomatie iranienne a également mentionné la situation dans le golfe Persique. «Nous ne déclencherons pas de guerre dans le golfe Persique, mais nous nous défendrons», a annoncé Zarif.
#Iran's FM @JZarif : We will not start war in #PersianGulf but ‘we will defend ourselves’ pic.twitter.com/gYwWsY5FjD
— Press TV (@PressTV) August 22, 2019
Ces derniers mois, l’Iran et la France ont mené un dialogue politique actif. En particulier, un conseiller du Président français a rendu plusieurs visites à Téhéran et, de plus, lors de conversations téléphoniques, les dirigeants des deux pays ont discuté de la désescalade des tensions dans le golfe Persique et de la situation autour de l’accord sur le nucléaire.
Les deux problèmes demeurent aigus sur fond de possible coalition états-unienne dans le golfe Persique et de la possibilité d’une troisième étape de réduction des obligations iraniennes dans le cadre de l’accord de Vienne.
Accord sur le nucléaire iranien
En mai 2018, Donald Trump a annoncé le retrait de Washington de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Et un an plus tard, le Président iranien Hassan Rohani a déclaré que Téhéran suspendait une partie de ses obligations en donnant deux mois aux autres participants pour revenir à sa mise en œuvre. Le 8 juillet dernier, Téhéran avait annoncé le début de l’enrichissement de son uranium à un taux supérieur à 3,67%, le niveau maximum prévu par l’accord nucléaire.