Au Maroc, trois mois après la signature d’un accord social, les syndicats des travailleurs accusent le gouvernement de ne pas tenir ses engagements et menacent de descendre dans la rue, a rapporté la presse locale. L’accord en question prévoyait une hausse des salaires des fonctionnaires et des allocations familiales.
Pour les syndicats, cet état de fait est «un recul inacceptable, une trahison envers les fonctionnaires de la part du gouvernement et un manquement aux engagements contenus dans l’accord social», a rapporté le média, citant des sources syndicales proches du dossier qui précisent que «le gouvernement est appelé à publier les décrets d’application de l’accord social avant la rentrée prochaine».
Dans le cas contraire, «les centrales syndicales ont, en effet, entamé des rencontres sectorielles pour prendre des mesures d’escalade en signe de protestation contre la réticence du gouvernement à mettre en œuvre la hausse des salaires et des allocations familiales malgré l’écoulement de trois mois après la signature de l’accord», ont ajouté les mêmes sources.
La balle dans le camp du gouvernement
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) avait auparavant indiqué que la responsabilité du retard pris dans le versement de la hausse des allocations familiales incombait au gouvernement, a relayé Le 360.
Le gouvernement marocain avait expliqué le retard par «les vacances de l’été et l’entame de l’élaboration de la loi de finances de 2020». Des sources syndicales ont affirmé au quotidien arabophone Al-Akhbar que les prétextes avancés par le gouvernement «ne justifiaient pas le retard pris dans la mise à exécution de l’accord signé à contrecœur par les syndicats qui ont émis des réserves sur plusieurs de ses termes».