Les essais, qui ont été marqués par une explosion meurtrière dans le nord de la Russie, sont liés à la création d’armes suite au départ unilatéral de Washington du Traité sur la défense antimissile (ABM), a déclaré lundi 26 août Alexeï Karpov, chef par intérim de la délégation russe auprès des organisations internationales à Vienne.
«Cet accident nucléaire tragique n’a rien à voir avec les essais nucléaires et il ne fait pas l’objet du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) […]. Les essais menés sur un polygone militaire près de Severodvinsk font partie de la conception d’armes que nous avons été obligées de créer pour réagir au départ unilatéral des États-Unis en 2002 du Traité ABM», a indiqué M.Karpov dont la déclaration a été publiée sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
«Aucune catastrophe écologique» n’est à craindre
Il a précisé que l’accident ne présentait pas de danger pour les habitants et qu’il n’y avait «aucune catastrophe écologique dans la région malgré les déclarations de certains médias».
«Selon le ministère des Situations d’urgence pour la région d’Arkhangelsk, la radioactivité dans cette région est à son taux naturel», a-t-il noté.
Accident meurtrier du 8 août 2019
Une explosion s’est produite le 8 août lors d’essais sur une plateforme marine, dans un polygone militaire de Severodvinsk, dans la région d’Arkhangelsk. Il s'agissait du test d’un moteur-fusée à ergols liquides. Initialement estimé à deux morts, le bilan du drame a été par la suite porté à cinq.
Quelques jours après l’explosion, l’antenne régionale du ministère des Situations d’urgence a précisé que le taux de radioactivité ne dépassait pas les plafonds fixés, se référant aux résultats d’une analyse des échantillons de sol, d’eau et de sable prélevés dans la région.