À Sydney en Australie, un couple a été condamné à 300 heures de travaux d’intérêt général pour avoir sous-alimenté sa fille. L’enfant a connu des problèmes de développement physique et mental à cause d’un régime vegan sévère imposé par ses parents.
Âgée de trois ans, la fillette était tellement mal nourrie qu’à l’âge de 19 mois elle n’avait pas encore de dents et ressemblait plutôt à un bébé de trois mois. Elle souffrait également de maladies osseuses aboutissant à des fractures mineures et n’avait pas été vaccinée.
Actuellement, elle habite chez d’autres membres de sa famille dans le Queensland et a toujours besoin d’une thérapie de la parole et d’une physiothérapie. Bien que son état de santé s’améliore, l’enfant continue à prendre des médicaments et compléments alimentaires afin d'accélérer sa croissance. Les indices de son développement physique et mental sont toujours inferieurs à la moyenne.
Les maladies de la fillette sont davantage liées à la négligence de ses parents qu’à une violence intentionnelle, a estimé le tribunal. «C’est la responsabilité de chaque parent d’assurer un régime alimentaire équilibré pour ses enfants», a martelé le juge.
Les autorités australiennes ont été alertées en mars 2018 quand la fillette a été hospitalisée avec un poids de seulement 4,89 kilogrammes. Celle-ci n’avait pas été auscultée par des médecins depuis qu’elle avait été ramenée de la maternité après sa naissance. À l’époque, elle avait une bouche bleue, les mains et les pieds froids, elle souffrait d’hypoglycémie et d’un niveau bas de calcium. L’enfant n’était pas à même de crier ni de se tenir assise sans assistance, elle avait les jambes enflées par accumulation de liquide.
Il a été précisé qu’après la naissance de la fille, sa mère avait sollicité de l’aide pour une dépression postnatale, se sentant inutile, apathique et passive. Devant le juge, le père a affirmé que son rôle dans la garde de l’enfant était limité et qu’il devrait recevoir une peine moins lourde. Assis sur le banc des accusés, les deux parents étaient en pleurs.