Tout en reconnaissant que la guerre commerciale avec la Chine avait également un impact négatif sur l’économie américaine, Donald Trump a déclaré aux journalistes avant d’accueillir son homologue roumain au Bureau ovale de la Maison-Blanche que les États-Unis étaient loin de la récession. «On en est très loin. En fait, si la Réserve fédérale faisait son boulot, on serait en pleine croissance», a martelé le Président états-unien, réclamant une baisse d’au moins un point de pourcentage du taux d’intérêt de la FED.
Le cycle économique aux USA s’achève
«Si les États-Unis persistent dans leur politique actuelle, ils iront tout droit vers la récession, car le cycle économique dans ce pays touche à sa fin. Et des mesures, telles que la baisse de taux d’intérêt et des allègements fiscaux ne repousseraient qu’à plus tard la fin de ce cycle. Quoi qu’il en soit, cela serait sans effet sur le processus de récession dans son ensemble», a indiqué à Sputnik Chen Fengying, du Centre de recherches économiques globales à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.
Selon l’expert, Donald Trump ne cesse d’affirmer que l’affaiblissement de la politique monétaire est le gage de la croissance économique aux États-Unis.
Chen Fengying souligne qu’à elle seule, la politique monétaire n’est pas en mesure de prévenir le glissement vers la récession, ni doper la croissance sur fond de guerre commerciale avec la Chine qui mine la confiance des entreprises et des investisseurs.
Manque de concertation entre la Maison-Blanche et la FED
L’interlocuteur de Sputnik a par ailleurs pointé le manque de concertation entre la politique de la Maison-Blanche et celle de la FED.
«Leurs contradictions constituent sans doute le problème le plus grave», estime-t-il.
Bien que Donald Trump affirme que le mot «récession» ne soit pas du tout pertinent, les médias révèlent que les conseillers à la Maison-Blanche sont en train de réfléchir à un plan pour faire face à un éventuel ralentissement de l’économie. Le Président états-unien ne peut toutefois pas nier les chiffres et l’inquiétude des marchés financiers. Quoi qu’il en soit, c’est toujours, selon lui, la faute de la Réserve fédérale.