Le test d’un missile de croisière d’une portée interdite par le Traité sur les forces nucléaire à portée intermédiaire (FNI) par les États-Unis est fâcheux. Cet essai prouve que la dénonciation du traité avait été préparée par les Américains depuis longtemps, a déclaré aux journalistes le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
Il a fait état d’un «délai extrêmement court» qui a suffi aux États-Unis pour préparer et réaliser un test après la sortie du traité FNI.
«Il est impossible de prendre de telles mesures en un laps de temps aussi court sans les préparer à l’avance. Ainsi nous avons reçu une confirmation tangible du fait que Washington avait longtemps mené les préparatifs de sortie du Traité FNI non seulement sur un plan propagandiste et politique, mais aussi sur un plan miltiaro-technique», a ajouté M.Riabkov.
Il a signalé que «pendant ce temps, les États-Unis cherchaient un prétexte pour s’affranchir de ses engagements contractuels, ce qui est à déplorer».
Moscou a également indiqué que lors des essais d’un missile Tomahawk modernisé, les États-Unis avaient utilisé la rampe de lancement polyvalente Mk-41.
«Cela nous a fourni une nouvelle preuve évidente du fait que ces rampes sont destinées non seulement au lancement des missiles intercepteurs, mais aussi à celui des missiles de croisière dont nous avons longtemps parlés. C’est un élément important de nos reproches adressés aux États-Unis à propos du respect d’un traité qui n’est plus en vigueur», a constaté M.Riabkov.
Test d’un missile à moyenne portée aux États-Unis
Le traité FNI interdisant les missiles d’une portée entre 500 et 5.500 kilomètres a expiré le 2 août dernier.
Le Pentagone a annoncé avoir testé dimanche 18 août un missile de croisière conventionnel basé au sol interdit par le traité FNI. Le missile a détruit une cible après un vol de plus de 500 kilomètres.