Ce lundi, à quelques jours du sommet du G7 le week-end prochain à Biarritz, Emmanuel Macron accueille Vladimir Poutine au Fort de Brégançon. Les experts prédisent qu’une des questions importantes à l’ordre du jour serait un accord sur le nucléaire iranien, fragilisé par les États-Unis en 2018.
«Tout le monde attend que Moscou fasse quelque chose. Et elle peut aider l’Iran là où il est pris à la gorge par les sanctions américaines: aider à vendre son pétrole, dit à Sputnik François Nicoullaud, l’ancien ambassadeur de France à Téhéran. Il s’agit de trouver les montages, compliqués, certes, mais qui permettraient à l’Iran de vendre son pétrole».
Pour l’ancien diplomate, Paris peut compter sur le soutien de Moscou, plus proche de l’Iran, tant dis que «pour les européens, ce serait plus compliqué» de négocier car leurs sociétés pétrolières «sont très liées aux Etats-Unis et au marché américain».
«Comme actuellement la situation est très tendue dans le golfe Persique, on cherche une porte de sortie, insiste François Nicoullaud. Pour la Russie, cela pourrait être moins difficile».
Pour l’ancien ambassadeur, différentes formules qui faciliteront la sortie de la crise peuvent sortir d’une rencontre entre Macron et Poutine, puisque «Moscou, tout comme Pékin, est un partenaire important de l’élaboration et de l’application de cet accord, au même titre que les trois Européens — la France, L’Allemagne et le Royaume-Uni».
«La Russie et la France ont des positions similaires sur la question du maintien d’un accord nucléaire avec l’Iran, confirme à Sputnik Claude Blanchemaison, l’ancien ambassadeur de France en Russie. Mais il y a également d’autres questions [à discuter lors de la rencontre, ndlr], telles que la sécurité du détroit d’Ormuz, le rôle de l’Iran en Syrie».