Afin de lutter contre le blanchiment d’argent et les opérations illicites de transfert de devises, effectuées par des organisations criminelles vers le Maroc, le royaume chérifien a décidé de renforcer le contrôle des banques, a indiqué le quotidien local arabophone Al Massae.
Ainsi, dorénavant, les clients sont tenus de présenter à leurs banques des documents justificatifs de l’origine des montants transférés en devises.
Le poids des transferts dans l’économie du pays
Le site d’information marocain Médias 24 a rapporté, fin mai 2019, que les transferts des Marocains établis à l’étranger représentaient l’équivalent en devises de quelque 65 milliards de dirhams (6,1 mds EUR) en 2018, selon les statistiques de l’Office des changes.
Les transferts des Marocains résidents à l’étranger constituent une ressource financière stratégique pour le pays. D’une part, ils soutiennent le pouvoir d’achat de millions de familles, notamment en milieu rural et dans les régions pauvres, ce qui est un facteur de croissance économique et de cohésion sociale. Par ailleurs, ces envois permettent de diminuer l’important déficit commercial du Maroc sur les réserves en devises, qui ne couvrent que cinq mois d’importations de biens et services, a expliqué Médias 24.