Alors que les autorités de Paris ont annoncé qu’avant le 23 août, environ 10.200 mètres carrés autour de Notre-Dame devaient être décontaminés du plomb, Gaspard Gantzer estime que les mesures visant à protéger la santé publique ne peuvent pas être limitées par les frontières des arrondissements. Pour lui, la situation avec la cathédrale ressemble un peu à celle de Tchernobyl.
«Dans les années 80, on nous avait dit que le nuage s’était arrêté à la frontière alsacienne. Là, on nous a dit que le nuage de plomb s’est arrêté à 500 mètres de Notre-Dame. Ça m’a fait un peu sourire, pour ne pas [dire] pleurer, en me disant pourquoi 500 mètres et pas 450 ou 550? Je trouve ça un peu bizarre que les nuages de plomb s’arrêtent aux frontières des arrondissements», a-t-il déclaré à France info.
Notre-Dame : "Ca me semble bizarre que les nuages de plomb s'arrêtent à la frontière des arrondissements" explique Gaspard Gantzer pic.twitter.com/R7TbIv7i8W
— franceinfo (@franceinfo) 14 августа 2019 г.
Le candidat à la mairie de Paris a également appelé les autorités à la patience, compte tenu de la prochaine reprise du chantier de reconstruction, prévue le lundi 19 août.
«S’il y a des choses avec lesquelles il ne faut jamais s’arranger, ce sont les règles de l’environnement et de la santé publique. On s’en voudra tous beaucoup si dans quelques années, on découvre qu’on n’a pas fait assez de précaution pour protéger la santé des travailleurs et des gens du quartier», a-t-il ajouté.
Un taux de plomb dangereux
Jeudi 5 juillet, Mediapart a annoncé, en se référant à des «documents confidentiels», que plusieurs laboratoires -dont celui de la préfecture de police de Paris- avaient relevé des taux de plomb de 400 à 700 fois supérieurs au seuil autorisé à l’intérieur comme aux alentours de Notre-Dame. Le média a également accusé l’Agence Régionale de Santé (ARS) et la préfecture de passer sous silence ce fait et de ne pas appliquer les mesures prévues par la loi pour protéger les salariés et les riverains.
Par la suite, le gigantesque chantier de reconstruction a été interrompu le 25 juillet sur prescription de l'inspection du travail en raison des risques de contamination au plomb. Vendredi 26 juillet, un groupe scolaire situé rue Saint-Benoît (6e arrondissement) a été fermé sine die, en raison d'un taux de plomb trop important.