Les contrats à terme sur le pétrole ont chuté de 5% ce mercredi, retrouvant leur minimum depuis fin 2018. La situation sur ce marché ressemble de plus en plus à une panique incontrôlable. Toute nouvelle information est perçue comme un prétexte supplémentaire à la vente, écrit le site d'information Vestifinance.
Les informations sur les réserves de pétrole et de produits pétroliers aux États-Unis sont à l'origine d'une nouvelle mauvaise surprise. Contrairement aux attentes, les réserves de pétrole brut ont augmenté de presque 2,5 millions de barils, et les réserves d'essence de 4,4 millions de barils. Qui plus est, la production américaine est repartie à la hausse et approche de son record.
Depuis début août, le baril a déjà perdu presque 10 dollars, soit près de 14%.
Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les plus grands producteurs pétroliers fassent des déclarations qui pourraient théoriquement permettre de stopper l'effondrement.
Ainsi, l'Arabie saoudite a déclaré qu'elle était «prête à tout pour empêcher les prix de chuter davantage».
«Le royaume ne tolérera pas que la baisse des prix continue, et étudie toutes les options», selon un responsable saoudien cité par l'agence.
A l'heure actuelle, les membres de l'accord Opep+ réduisent déjà la production, comme convenu, de 1,2 million de barils par jour, sachant que l'Arabie saoudite dépasse même son quota de réduction.
Cette information a en partie influencé le marché. Le cours s'est légèrement redressé.
Le cours pétrolier revient à son minimum depuis le début de l'année
Le cours boursier des barils de Brent et de WTI a atteint le 7 août son minimum depuis janvier sur fond de craintes grandissantes d'une récession de l'économie mondiale.
Les contrats à terme pour le baril Brent pour les fournitures en octobre à la bourse ICE ont chuté de 4,9%, jusqu'à 56,16 dollars. Il s'agit du niveau minimal depuis décembre 2018.
Les contrats à terme sur le baril de WTI pour les fournitures en septembre à la bourse de New York NYMEW ont baissé de 5,3%, jusqu'à 50,78 dollars. Il s'agit du niveau le plus bas pour le baril de WTI depuis la première semaine de janvier 2019.
La raison principale de la baisse continue du cours pétroliers résulte des craintes d'une récession de l'économie mondiale se manifestant sous la forme d'une baisse notable des taux des obligations des pays développés. Ces peurs sont alimentées par les statistiques faibles de l'économie allemande et les attentes de l'impact négatif de l'escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine sur l'économie mondiale dans l'ensemble.
Ce mercredi 7 août a été notée une baisse record des taux d'intérêt sur les obligations allemandes sur 10 et 30 ans: le taux a baissé jusqu'à son minimum absolu de -0,6% sur 10 ans, et jusqu'au record de -0,137% sur 30 ans. Le taux des obligations britanniques sur 10 ans a également établi un record minimal à hauteur de 0,489%.
Les craintes d'une récession potentielle se sont manifestées davantage sur le marché de la dette américaine: le rendement des obligations sur 10 ans a chuté jusqu'à son niveau de l'automne 2016 (1,596%), et les obligations sur 30 ans tendent également vers le niveau de 2016 (2,12%).
Réserves pétrolières américaines
Les réserves pétrolières commerciales des États-Unis (sans inclure la réserve stratégique) ont augmenté de 2,4 millions de barils durant la semaine qui s'est terminée le 3 août, soit une hausse de 0,5% jusqu'à 438,9 millions de barils. C'est ce qu'indique un rapport de l'Agence d'information sur l'énergie (EIA) du département de l’Énergie américain.
Les analystes interrogés par l'agence de presse Reuters s'attendaient au contraire à une baisse des réserves de 2,85 millions de barils.
En une semaine, la production pétrolière américaine a atteint 12,3 millions de barils par jour - une hausse de 100.000 barils par rapport à la semaine précédente.
La réserve stratégique du pétrole du pays n'a pas changé par rapport à la semaine précédente et s'élève à 644,8 millions de barils.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.