Après avoir écrit le 31 juillet que la maire de Paris Anne Hidalgo avait emprunté le 26 juillet un Falcon pour rallier la 19e étape du Tour de France en Savoie, le Canard enchaîné a révélé mercredi qu'elle avait «fait aussi un tour en hélico», indique l'AFP.
«Ce n'était pas un hélicoptère pour Anne Hidalgo», s'est défendue la Ville, expliquant à l'AFP que la maire de Paris a été invitée par le Tour de France comme «tous les autres maires».
«Si l'étape est plus loin que là où le Falcon atterrit, (les invités) prennent un hélicoptère pour (s'y) rendre», a plaidé la mairie de Paris, rappelant que «ce n'est pas nous qui affrétons les Falcon».
Certains candidats à Paris pour les élections municipales de 2020 ont pointé du doigt le coût environnemental de tels vols, l'opposant à l'engagement écologiste d'Anne Hidalgo.
«Si elle est attachée à la protection de l'environnement, elle aurait pu prendre le train... pour donner l'exemple», argue dans un communiqué Gaspard Gantzer, candidat indépendant. «Aujourd'hui, il faut de la sobriété, de la retenue dans l'exercice des fonctions publiques», a-t-il ajouté.
Antonio Duarte, l'allié de l'ancien porte-parole du gouvernement et candidat LREM Benjamin Griveaux, a calculé que ce trajet représentait «100 tonnes de kérosène, soit l'équivalent de 12 millions de kilomètres en voiture diesel Crit'Air 5».
Soulignant que le «même trajet pouvait être réalisé en TGV et voiture électrique en 4 heures (3:20 TGV et 0:40' voiture), avec un bilan carbone inférieur de 500%», il s'est interrogé sur «l'utilité de se déplacer dans la ville de Saint-Jean-de-Maurienne et Tignes en Savoie quand vous êtes maire de Paris et que vous accueillez le Tour de France deux jours plus tard».
Dénonçant une «boule puante» lancée par la majorité, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a regretté sur LCI le «procès d'Anne Hidalgo surtout venant» de membres de LREM alors que la maire «a voyagé avec une ministre du gouvernement dans le même avion». «C'est tout de même un tout petit peu baroque». Il a souligné «qu'aucun autre moyen de déplacement ne permettait d'aller faire cette étape» et qu'«Anne Hidalgo n'a jamais dit qu'on devait renoncer à l'avion».