Le 2 août, le gouvernement de Monaco a soumis un projet de loi de dépénalisation de l’avortement au Conseil national (le parlement monocaméral du Rocher), pour qu'il l’inscrive à l'ordre du jour de sa prochaine séance législative. Le texte reflète presque entièrement une proposition de loi approuvée le 12 juin par ce même Conseil. Selon un porte-parole du gouvernement, le vote sur le projet de loi pourrait avoir lieu dans les prochains mois.
Dépénalisation ne signifie pas légalisation
Le projet de loi prévoit des sanctions à l’encontre des médecins pratiquant l’avortement qui peuvent atteindre dix ans de prison. Néanmoins, le projet de loi autorise les professionnels de santé à conseiller leurs patientes ou à les orienter vers un confrère exerçant à l’étranger.
Cette loi «permettra d'apporter une réponse appropriée à la détresse de la femme enceinte, qui ne serait plus condamnée, mais entendue et accompagnée. Ceci, tout en préservant des valeurs aussi fondamentales que le droit à la vie de l'enfant à naître et les principes de la religion d'État», a déclaré le gouvernement.