Le développement des arsenaux chinois est partiellement responsable de la décision américaine de quitter le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), estime John Bolton.
«La Chine a déjà déployé des milliers de missiles de ce type. Elle n’était pas signataire du FNI, donc était libre de ses actes. C’est l’une des raisons pour lesquelles Donald Trump a quitté l’accord», a-t-il déclaré, cité par la chaîne de télévision sud-coréenne YTN.
Dans le même temps, il a souligné la nécessité de protéger les effectifs américains en Corée du Sud et au Japon ainsi que les territoires de ces pays.
«Nous ne parlons que de protection de nos forces déployées, de nos alliés en Corée du Sud, au Japon et où que ce soit. C’est la Chine qui renforce ses effectifs et représente la menace», a-t-il ajouté.
La réaction de Pékin
Réagissant à la récente déclaration du nouveau chef du Pentagone, Mark Esper, qui n’a pas exclu que les États-Unis pourraient déployer en Asie de nouvelles armes conventionnelles de portée intermédiaire pour contrer la Chine, le chef du département de contrôle des armement du ministère chinois des Affaires étrangères, Fou Tsong, a rétorqué que de telles actions ne resteraient sans réponse.
«La Chine ne restera pas les bras croisés, elle sera forcée de prendre des contremesures si les États-Unis placent leurs missiles dans cette partie du monde», a-t-il indiqué.
Pour Moscou, un futur accord doit inclure la France et l’Angleterre
Rappelons que Washington propose de créer un accord plurilatéral qui succédera au Traité FNI et mentionnera, parmi les parties signataires, la Chine. Commentant cette idée, le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev, a supposé que ce futur accord, pour être vraiment multipolaire, devait inclure, outre les arsenaux chinois, ceux de la France et de l’Angleterre.
Fin du FNI
Signé le 8 décembre 1987 à Washington, par les États-Unis et l’URSS, le Traité FNI a pris fin le 2 août 2019 après le retrait unilatéral de Washington, lequel a accusé Moscou, sans preuve, de sa violation.
Moscou a qualifié ces allégations d’infondées et a souligné à maintes reprises qu’il honorait les moindres détails du traité en question et, que, ainsi que l’avait indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la Russie avait des questions sérieuses à poser aux États-Unis quant à leur respect de ce même accord bilatéral. Après que les États-Unis ont lancé la procédure de retrait de ce traité, le Président russe a également suspendu la participation de Moscou