Le Tracker, l’avion qui s’est écrasé en fin d'après-midi le 2 août alors qu'il luttait contre les incendies de Générac (Gard), aurait dû être retiré du service en 2008, selon un rapport du Sénat daté de 2006.
Au total, l’aviation de la sécurité civile disposait pour la saison 2019 de 26 avions, dont huit bombardiers d’eau Tracker achetés dans les années 1980. Initialement conçus pour la lutte anti-sous-marine, ces modèles ont été plus tard transformés en bombardiers d'eau par la société canadienne Conair Aviation.
Pourtant, selon un autre rapport du Sénat de 2012, la «limite» de fonctionnement des Tracker était comprise entre 2016 et 2020. De plus, ces appareils génèrent actuellement «des surcoûts de maintenance» car certaines pièces ne sont plus produites, annonce ledit rapport en insistant sur leur remplacement.
Crash dans le Gard
Un bombardier d'eau Tracker 22 de la base de la sécurité civile de Nîmes-Garons s'est écrasé vendredi 2 août, vers 17h20 à Générac, alors qu'il intervenait sur un nouvel incendie, ont annoncé les pompiers de la commune. Selon la préfecture du Gard, le pilote est décédé.
Le Tracker est le plus petit modèle des appareils permettant de lutter contre les incendies. D'une capacité de 3.600 litres, il est piloté par une seule personne.
Réaction des autorités
Le Président Macron a adressé ses pensées à la famille et aux camarades du pilote.
Présent sur place, Christophe Castaner lui a également rendu hommage. «Une immense tristesse nous étreint tous ce soir», a-t-il twitté. En outre, il doit retourner sur les lieux du drame ce samedi.
Situation dans le Gard
Trois incendies ont été identifiés vendredi dans le département du Gard, dont un à Générac, où plus de 500 hectares ont brûlé depuis le début de la semaine, ainsi qu'à Vauvert et à Montignargues, selon la préfecture du Gard.