Face aux manœuvres à venir entre Washington et Séoul, la Corée du Nord a tiré le 25 juillet deux «projectiles non identifiés» de courte portée en mer du Japon, ont annoncé des militaires sud-coréens.
L'état-major interarmées sud-coréen a annoncé que les deux missiles avaient été tirés peu après l'aube de Wonsan, sur la côte orientale nord-coréenne, parcourant 430 kilomètres avant de s'abîmer en mer.
«Notre armée suit de près la situation en cas de tirs supplémentaires et se tient prête à réagir», a annoncé l’état-major sud-coréen. Le Nord est appelé «à cesser ses opérations qui ne contribuent pas à l'apaisement des tensions militaires», a déclaré le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.
Le ministre japonais de la Défense a dénoncé des tirs «extrêmement regrettables», soulignant cependant que les missiles ne s'étaient pas abîmés dans la zone économique exclusive du Japon.
Premier essai depuis la dernière rencontre Trump-Kim
Il s'agit du premier essai de missiles depuis la rencontre impromptue le mois dernier entre Donald Trump et Kim Jong-un dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule. Le Président américain et le dirigeant nord-coréen avaient alors convenu de reprendre les discussions.
Les deux dirigeants se sont retrouvés le 30 juin dans la DMZ, promettant de reprendre un dialogue en panne depuis l'échec de leur deuxième sommet à Hanoï en février.
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait déclaré que des discussions de travail commenceraient vraisemblablement à la mi-juillet mais la semaine dernière, Pyongyang a prévenu que les manœuvres conjointes pouvaient tout remettre en cause. Pour le Nord, ces exercices constituent une «violation claire» de la déclaration commune signée par les deux dirigeants lors de leur premier tête-à-tête historique en juin 2018 à Singapour.
Exercices annuels
Près de 30.000 soldats américains sont déployés en Corée du Sud pour ces exercices. Le Nord les considère comme la répétition d'une invasion de son territoire.