Réagissant à la polémique sur le taux élevé de plomb aux alentours de la cathédrale Notre-Dame, l'Agence régionale de Santé (ARS) Île-de-France a confirmé le problème.
L’ARS déclare avoir pris connaissance en fin de semaine dernière des résultats des prélèvements effectués sur le parvis de Notre-Dame qui montrent que «les premières mesures de nettoyage n’ont pas eu l’efficacité souhaitée».
«En conséquence, l’ARS a demandé qu’une nouvelle opération de nettoyage soit effectuée après laquelle des prélèvements seront à nouveau opérés. L’interdiction d’accès au public sera maintenue tant que l’efficacité de ces mesures de dépollution n’aura pas été constatée ou que le risque d’exposition des publics n’aura pas été réduit», indique le communiqué.
Elle constate ainsi que plusieurs dizaines de prélèvements de poussières réalisés par le laboratoire central de la préfecture de police dans l’espace public parisien «montrent ponctuellement des valeurs élevées».
Elle précise tout de même qu’il n’existe aucune norme sanitaire qui pourrait servir comme point de référence concernant les poussières extérieures et qu’ «il n’est pas possible de savoir à ce jour si ces résultats sont dus en tout ou partie à l’incendie de Notre-Dame et quelles étaient les valeurs antérieurement».
Rappelons que, jeudi 5 juillet, Mediapart a annoncé en se référant à des «documents confidentiels» que plusieurs laboratoires - dont celui de la préfecture de police de Paris - avaient relevé des taux de plomb 400 à 700 fois supérieurs au seuil autorisé à l’intérieur et aux alentours de Notre-Dame. Le média a également accusé l’ARS et la préfecture de la police de passer sous silence ce fait et de ne pas appliquer les mesures prévues par la loi pour protéger les salariés et les riverains.