Suite aux agressions répétées que subissent des imams dans les mosquées, en Algérie, de la part de certains radicaux, la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a annoncé un certain nombre d’actions de protestation, selon le site d’information Ennahar Online. Les imams envisagent d’organiser des sit-in dans toutes les villes du pays, suivis d’un vendredi «blanc», où ces derniers n’assureront aucun service.
«Le syndicat reçoit énormément de doléances d’imams qui se plaignent de problèmes auxquels les autorités doivent répondre», a déclaré M.Hadjimi dans un entretien accordé à Ennahar Online. «À défaut d’une réponse des autorités, nous n’écartons pas l’organisation un vendredi "blanc" ou une démission collective des imams!», a-t-il ajouté.
Dans le même sens, le responsable a qualifié de «dangereuse dérive» ce qui s’est produit au sein de la mosquée où il officie. «Il faut une enquête approfondie pour éviter ce genre de dangereuses agressions contre les imams qui créent les fitnas [les discordes, ndlr]», a-t-il commenté.
Dénonçant le fait que les «partisans du radicalisme religieux» essayent d'obliger les imams à épouser leur discours par la force, M.Aïssa avait annoncé avec fermeté, sur sa page Facebook, qu'à «chaque agression contre un imam, les directeurs de wilaya des affaires religieuses seront chargés de déposer automatiquement une plainte auprès de la justice».