Six groupes parlementaires algériens ont signé le 30 juin un appel commun, dont Sputnik a reçu une copie, demandant au président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mouad Bouchareb, de «démissionner immédiatement de son poste». Faisant partie des trois «B» dont le peuple algérien exige le départ depuis le début du mouvement populaire du 22 février, les signataires ont affirmé que la démission de M.Bouchareb était une nécessité «pour la stabilité du pays».
— Kamal Louadj (@LouadjSputnikFR) 1 июля 2019 г.
— Kamal Louadj (@LouadjSputnikFR) 1 июля 2019 г.
«Au vu des développements qu'a connus récemment l'Assemblée populaire nationale, lesquels ont eu un impact négatif sur le bon fonctionnement de cette instance et engendré un blocage au niveau de ses structures et des groupes parlementaires», les signataires appellent «Mouad Bouchareb, président de l’APN, à démissionner immédiatement de son poste en vue de préserver la stabilité de l’instance législative et du pays.»
D’autre part, les six groupes parlementaires ont également souligné «que le départ du président de l’APN était une exigence populaire, vu la situation politique du pays, et un moyen de résoudre la crise». Sur la même lancée, ils ont annoncé l'annulation des deux séances plénières prévues lundi et mardi.
Le bureau de l'Assemblée populaire nationale a contesté, le soir même, ces décisions dont celle du retrait de confiance au président Mouad Bouchareb. Il a également apporté un démenti sur la tenue d'une quelconque réunion, mettant en avant l'argument réglementaire selon lequel c’est le président qui convoque ce genre de rencontres.
Depuis le début du mouvement populaire du 22 février en Algérie, la population exige le départ du Président par intérim Abdelkader Bensalah, du Premier ministre Noureddine Bedoui et du président de l’APN Mouad Bouchareb, surnommés les trois «B».