Le vent tourne pour les GAFA en France: fin mai, les sénateurs ont donné leur feu vert à la taxe pour imposer les géants du numérique. Des résidents issus de quatre pays européens et des États-Unis se sont exprimés sur ce sujet lors d'un sondage Ifop réalisé pour Sputnik.
En France, 79% des sondés ont apporté leur soutien à l’adoption de la taxe tandis que 13% n’y sont pas favorables. 8% des Français se sont abstenus de répondre.
Quant aux Britanniques, aux Américains et aux Allemands, ils ont été interrogés sur le fait qu’il soit nécessaire, selon eux, de créer un impôt supplémentaire spécifique pour les GAFA compte tenu du fait qu’ils constituent des monopoles dans leur domaine d’activité.
D’après les résultats du sondage, plus des deux tiers des Allemands et des Britanniques (72% et 71% respectivement) et plus de la moitié des Américains (53%) estiment qu'il est nécessaire d'imposer une taxation supplémentaire.
Au Royaume-Uni et en Allemagne, ce sont avant tout les hommes qui prônent cette imposition: 78% des hommes britanniques contre 66% des femmes, 78% des Allemands contre 64% des Allemandes. En outre, dans ces deux pays, les personnes ayant un niveau de diplôme plus élevé préconisent une taxe supplémentaire sur Facebook, Google, Apple et Amazon: 76% contre 68% (niveau faible) et 69% (niveau moyen) au Royaume-Uni tandis qu’en Allemagne, ils sont 72% contre 68% et 63% respectivement.
Aux États-Unis, les moins de 35 ans sont plus nombreux à soutenir l’introduction d’une taxe supplémentaire (66% contre 48%). Des résultats qui apparaissent diamétralement opposés pour l’Allemagne et le Royaume-Uni, où ce sont les générations les plus âgées qui sont favorables à l’imposition des GAFA.
Ce sondage a été réalisé par l'Institut français d'opinion publique (Ifop) en Allemagne (échantillon de 1.005 personnes), au Royaume-Uni (1.001), et aux États-Unis (1.001) entre les 9 et 15 avril 2019. En France, 1.003 personnes interrogées ont participé à cette enquête. Cette étude est représentative de la population selon les critères du sexe, de l'âge et de la répartition géographique. La marge d'erreur s'élève à 3,1% pour un intervalle de confiance de 95%.
Le projet international d'étude de l'opinion publique Sputnik.Opinions a été lancé en janvier 2015, en partenariat avec les célèbres instituts Populus, Ifop et Forsa. Dans le cadre de ce projet, des sondages sont régulièrement menés dans les pays d'Europe et aux États-Unis sur des sujets sociaux et politiques d'actualité.