Facebook communiquera à la justice française les adresses IP des auteurs de propos haineux

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Le géant américain Facebook fournira désormais à la justice française les données d’identification de ses utilisateurs auteurs de propos haineux sur Internet. Jusqu'ici, et uniquement sur demande officielle de la justice française, Facebook ne les donnait qu’en relation avec des dossiers relevant du terrorisme ou de la pédopornographie.

Facebook a accepté de transmettre à la justice française les adresses IP des utilisateurs français proférant des messages de haine sur sa plateforme, a annoncé le secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters.

«C’est une grande nouvelle, cela signifie que le processus judiciaire va pouvoir fonctionner normalement, a-t-il indiqué. C'est vraiment très important, ils ne le font que pour la France.»

Cédric O a rappelé dans ce contexte qu’il avait été en contact sur la question avec Nick Clegg, vice-président de la société et ancien vice-Premier ministre britannique, et a souligné que la décision de Facebook était le résultat d'un dialogue entre le géant de l'Internet et l'administration française.

Jusqu'ici, le géant américain avait coopéré avec la justice française dans le domaine des données d’identification uniquement sur des dossiers relevant du terrorisme ou de la pédopornographie.

La décision de Facebook intervient après une série de rencontres entre son fondateur, Mark Zuckerberg, et Emmanuel Macron.

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Le patron de Facebook a été reçu par le Président français le 10 mai dernier. Les deux hommes sont en train de développer l'idée d'une régulation «intelligente» d'Internet et une équipe de fonctionnaires français travaille avec Facebook pour préciser ses moyens de filtrer les contenus et proposer, sur cette base, des pistes pour la régulation publique.

Une proposition de loi «visant à lutter contre la haine sur Internet» a été déposée le 20 mars à l'Assemblée nationale. Selon le texte, les réseaux sociaux et plateformes Internet devront retirer «tout contenu comportant manifestement une incitation à la haine ou une injure discriminatoire à raison de la race, de la religion, du sexe, de l'orientation sexuelle ou du handicap».

Les réseaux sociaux sont souvent accusés de ne pas retirer rapidement certaines publications choquantes. Ainsi, Facebook avait été violemment critiqué après la tuerie de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le tireur ayant diffusé l'attaque en direct sur le réseau.

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