Ce week-end à Bordeaux, la foule était compacte sur les quais du Port de la Lune. Les deux quatre-mâts russes, le Sedov et le Kruzenshtern, ont étés au centre de toutes les attentions des visiteurs de la 11e édition de Bordeaux Fête le Fleuve. C’est à bord du Sedov qu’est monté Stephan Dealaux, adjoint au maire et président de l’Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole, pour partager avec émotion ses souvenirs des années 1990. Cette année-là, lors de la Cutty Sark historique de 1990 le plus grand bateau-école du monde n’a pu franchir le pont d’Aquitaine, empêché par ses mâts de 57 mètres.
«Nous avons remonté les lignes de haute tension pour que Sedov arrive au centre de la ville, raconte Stéphan Delaux. Et aujourd’hui, c’est la vedette!»
Stéphan Delaux nous rappelle une tradition maritime de la ville qui a atteint son apogée au XIXe siècle, transformant Bordeaux en «deuxième port de l’Europe par son importance», après Londres, «avec des centaines des bateaux commerciaux comme le Sedov, qui occupaient le fleuve». D’après l’adjoint au maire, les Bordelais l’ont un peu oublié, mais ils ont vu que le fleuve et toujours là, «quand Alain Juppé en tant que maire a transformé cette ville».
«Avec la venue du Sedov et du Kruzenshtern, on fait revivre le fleuve au centre de la ville, ajoute Stéphan Delaux. C’est un immense bonheur pour tous les Bordelais de voir ces bateaux.»
«C’est également l’occasion de créer une amitié entre les peuples, suggère Stéphan Delaux, c’est une possibilité pour les jeunes de rencontrer des jeunes d’une autre culture ou de nationalité, de partager leurs vies et leurs désirs.»
Et, pour «officialiser» cette vision d’échanges informels, les équipages des cinq bateaux accostés à Bordeaux Fête le Fleuve –deux russes, deux français et un belge– ont étés reçus à l’Hôtel de Ville par le maire, Nicolas Florian.