Quant aux dernières démarches de Téhéran concernant le Plan d’action global commun (JCPOA), l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales, il ne faut pas oublier qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant l’expiration de l’ultimatum iranien, a rappelé à Sputnik Hassan Beheshtipour, commentateur de la politique internationale à la chaîne de télévision iranienne anglophone Press TV.
C’est ainsi que le politologue a commenté la possibilité de sortie de l’Iran du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
«L’Iran élève le niveau d’enrichissement d’uranium et ne vendra plus à d’autres pays et n’échangera pas 300 kg d’uranium enrichi contre de l’uranium naturel. Les États-Unis ont défendu l’achat de n’importe quel uranium à l’Iran», a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Et de préciser qu’il s’agissait somme toute de quelque 130 tonnes d’uranium enrichi par an.
«L’Iran a déclaré qu’il ne respectait plus ces règles. Par ailleurs, les États-Unis ont imposé un embargo sur la vente de l’eau lourde excédentaire. L’Iran en poursuivra toutefois la production. […] En vertu du point 36 du JCPOA, l’Iran est en droit de suspendre la mise en application d’une partie ou de l’ensemble de ses engagements en cas d’imposition de nouvelles sanctions contre lui dans le domaine nucléaire», a expliqué l’expert.
Selon ce dernier, l’Iran possède le potentiel nécessaire pour créer une arme atomique, mais n’y tient pas.
«Il ne veut pas le faire, l’arme nucléaire étant contraire aux normes et convictions islamiques, à celles de l’humanisme. […] Je ne sais pas si l’Iran se retirera du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. L’Iran ne veut pas sortir même du JCPOA, s’il n’est évidemment pas contraint à le faire», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.
Le 8 mai 2018, Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, qu’il a qualifié de «désastreux». Le Président états-unien a également déclaré rétablir des sanctions contre l’Iran. Cette démarche a ouvert une période de vives tensions avec les alliés européens de Washington et d’incertitudes quant aux ambitions atomiques de Téhéran.