Le respect unilatéral de l'interdiction des travaux nucléaires devient pratiquement insensé pour Téhéran, écrit mardi 15 janvier le quotidien Nezavissimaïa gazeta. L'Iran se dit prêt à mettre en place la production d'uranium plus enrichi par ses propres moyens.
L'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien avait restreint le développement du programme nucléaire de Téhéran (avec l'autorisation d'enrichissement jusqu'à 4,5% à des fins scientifiques et médicales) en échange de la levée des sanctions contre Téhéran. L'Iran a rapidement profité de cet accord en augmentant ses exportations pétrolières.
Téhéran se sert de différents prétextes pour rappeler les pertes subies par les sanctions. En particulier, les signaux indiquant que l'Iran est prêt à revenir à l'enrichissement d'uranium jusqu'à 20% sont devenus habituels.
«Il s'agit certainement d'une déclaration politique, l'Iran prépare le monde à son retour au développement d'un programme nucléaire en cas de rupture totale de l'accord nucléaire. Cette déclaration est destinée au public national et aux partenaires européens. Quant à la rétro-ingénierie, l'Iran ne disposait pas jusqu'à présent des compétences nécessaires pour concevoir ses propres réacteurs. Ils étaient conçus par d'autres pays — c'est un secteur très complexe, laborieux et coûteux avec de longues périodes de réalisation», explique Pavel Iakovlev, rédacteur en chef du site Atomic-Energy.ru.
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