Un patient décède sur le parking d’une clinique faute de médecins aux urgences à Angers

© AFP 2024 LOIC VENANCEune ambulance, image d'illustration
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Dans la soirée du samedi 15 juin, un homme de 49 ans est mort dans sa voiture après avoir quitté les urgences du CHU d'Angers. Le personnel présent était en sous-effectif et trop occupé pour prendre en charge le patient, rapporte Le Figaro.

Un homme de 49 ans s’est rendu samedi 15 juin au soir aux urgences du CHU d’Angers, où il n’a pu être pris en charge immédiatement par le personnel hospitalier. Il a donc décidé de se rendre dans une clinique de la ville pour consulter plus rapidement, où il est mort sur le parking, rapporte Le Figaro.

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La victime, accompagnée d’une dame, est arrivée à l’hôpital, se plaignant d’une douleur au cœur. À ce moment, une seule infirmière était présente aux urgences et elle s’occupait déjà d’un patient. L’homme a alors décidé de quitter le CHU pour se rendre en voiture à la clinique de l’Anjou.

«Ce patient aurait dû être pris en charge», déplore Christian Lemaire du syndicat Sud CHU d’Angers. «Même si les deux événements ne peuvent pas être directement liés, ce décès illustre malheureusement là où peut nous conduire le manque chronique de personnels dans les urgences», a-t-il insisté.

Selon lui, un seul soignant était présent à ce moment-là quand trois sont normalement prévus dans l’équipe du soir pour recevoir les patients arrivés aux urgences.

«Les effectifs étaient réduits en raison de plusieurs arrêts de travail programmés. La direction avait été alertée de la situation, mais elle n’a pas apporté de solution», a-t-il ajouté.

Une enquête pour «recherche des causes de la mort», ainsi qu’une autopsie, a été ordonnée par le procureur de la République d’Angers, Yves Gambert.

«À ce stade, nous poursuivons l’enquête, mais il n’y a aucun élément qui permette de lancer des poursuites pour non-assistance à personne en danger ou homicide involontaire», a-t-il expliqué.

Mardi 11 juin, les urgentistes se sont mobilisés devant le ministère de la Santé, demandant une prime de 300 euros nets par mois en compensation de leurs conditions de travail qu’ils dénoncent depuis plusieurs années.

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