Les personnels hospitaliers en ont ras-la-blouse. Ce mardi 11 juin, à l’initiative de l'intersyndicale CGT-FO-Sud santé et CFE-CGC, ils ont été appelés à manifester devant le ministère de la Santé. En cause? La dégradation des services publics dans les hôpitaux.
Sur fond de crise, le projet de loi Santé — qui est loin de faire l’unanimité — devrait être adopté par le Sénat. Pour le personnel hospitalier, ce projet de loi ne répond pas à la saturation des services d’urgence. En effet, chaque année, 21 millions de personnes se présentent aux urgences, dont quatre millions sans en avoir besoin. Selon les chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), le nombre d’admissions augmente de 3,5% en moyenne et a doublé en 20 ans.
Les urgentistes demandaient une prime de 300 euros nets par mois en compensation, une proposition balayée d’un revers de la main par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. «Une prime ne permettra pas de régler la difficulté. [...] Je comprends que ce soit une reconnaissance. Mais quand la préoccupation est purement salariale alors que ça dysfonctionne [...] sincèrement les problèmes ne vont pas se régler parce que je paye davantage», a-t-elle déclaré sur BFM TV.
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