Les accusations gratuites formulées à l’encontre de l’Iran après l’incident dans le golfe d’Oman «ne peuvent sans doute pas être prises en compte», a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
«Nous n’avons pas oublié les flacons de poudre blanche» présentés en 2003 par le secrétaire d’État américain, Colin Powell, au Conseil de sécurité des Nations unies pour soi-disant prouver la présence d’armes de destruction massive en Irak, ce qui ne s’est pas confirmé par la suite, a-t-il indiqué dans une interview à la chaîne de télévision russe Rossiya 1.
«Nous nous en souvenons. Cela étant, nous avons appris à garder notre retenue dans nos estimations et nous appelons toujours à évaluer la situation de manière lucide et à attendre des données convaincantes. Dire que ce sont des données secrètes est absurde dans ce cas-là», a souligné Dmitri Peskov.
Il a fait remarquer dans ce contexte que «de tels incidents étaient vraiment capables d’ébranler les bases de l’économie mondiale».
«Ce qui fait que des accusations gratuites ne peuvent sans doute pas être prises en compte», a-t-il fait remarquer pour conclure.
Les États-Unis ont attribué la responsabilité de l'incident à l'Iran, qui a rejeté ces accusations en les qualifiant de non fondées. La Navy a publié une vidéo très floue, où, selon les responsables américains, on peut voir un équipage iranien retirer après coup une mine limpet qui était posée sur la coque mais n’a pas explosé. L’Iran assure que son équipage était là pour porter secours au pétrolier. Les accusations américaines ont été qualifiées par le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, de «sabotage diplomatique».
Moscou a appelé pour sa part à «s'abstenir de conclusions hâtives».