Des grenadiers français débarquent à Moscou pour la troisième fois dans le cadre du festival Les temps et les époques qui a lieu du 7 au 16 juin. Interviewés par Sputnik, les membres de l’association «Jean-Roch Coignet – grenadiers de la Garde impériale» basée à Migennes en France, apportant une ambiance militaire de l’époque napoléonienne dans le quotidien moscovite, ont fait part de leur expérience en Russie ainsi que des raisons de l’importance de cette participation.
Créée en 1977, l’association réunit des passionnés d’Histoire de France, notamment, des érudits, des peintres de figurines, des collectionneurs, dont l’objectif est de reconstituer des moments historiques du Premier Empire français et d’honorer la bravoure du 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale, corps d’armée d’élite.
Malgré l’histoire douloureuse de la campagne de Russie, le sapeur du régiment Philippe Bézanger a découvert l’intérêt particulier des Russes pour l’empereur des Français:
«On a été étonnamment surpris de la sympathie et de l’engouement que les Russes avaient pour Napoléon, pour les Français et pour la France en général». Alors que du côté français, «pour un reconstituteur, venir à Moscou, c’est quelque chose d’important», a-t-il précisé.
Cette association, l’une des plus anciennes en Europe, représente le corps d’élite qui a été composé des meilleurs soldats à l’époque. Ils devaient mesurer 1,78 mètre au minimum, avoir fait au moins quatre campagnes. Quant au but de leur participation au festival à Moscou, les grenadiers d’aujourd’hui cherchent à faire la lumière sur les guerres napoléoniennes:
«On apporte de plus en plus de choses pour expliquer la vie des soldats de l’époque et présenter ce que nos ancêtres, nos arrière-grands-parents ont pu endurer, qu’ils soient Français ou Russes, parce que les conditions de vie étaient les mêmes des deux côtés», a souligné M.Bézanger.
Évoquant le lien singulier reliant la France et la Russie, M.Bauchy a précisé qu’«il y a toujours eu une espèce de climat assez sympathique» entre ces dernières. «On a toujours été proche de la Russie qu’on le veuille ou non. […] On n’avait aucun problème particulier avec la Russie. Ce sont les guerres qui ont tout déclenché». Après avoir rappelé le statut d’alliés entre les deux pays qui existe de longue date, il a exprimé son souhait qu’il perdure «encore longtemps».