Depuis l’adoption en 2016 de la loi IPA (Investigatory Powers Act), le Security Service (MI5) violait ses dispositions, révèle sur son site l’organisation de défense des droits de l’Homme Liberty qui conteste depuis 2017 cette législation en justice.
En effet, cette loi oblige le MI5 à supprimer les données après un certain délai. Dans sa correspondance avec l’Investigatory Powers Commissioner, l’équipe juridique du service de renseignement indiquait qu’il était «très probable» qu’elles étaient conservées pendant plus longtemps.
«Ces révélations choquantes montrent comment, depuis des années, le MI5 gérait de manière inappropriée et illégale nos données, en les conservant alors qu’il n’avait pas le droit de le faire», a déploré Megan Goulding, avocat de Liberty.
Selon ces révélations, le MI5 était au courant de ces problèmes depuis 2016 mais continuait d’obtenir des mandats de surveillance. Mme Goulding a indiqué que le service de renseignement «tentait de cacher» ce problème en fournissant de «fausses informations» à l’Investigatory Powers Commissioner.
«Il est inacceptable que le public ne prenne connaissance que maintenant de ces violations graves après que le gouvernement a été obligé de les dévoiler durant le procès mené sur l’initiative de Liberty», a-t-elle ajouté.
L’IPA autorise notamment les services de renseignement à intercepter les communications en ligne et à garder ses données même si les personnes concernées ne sont soupçonnées d’aucune infraction.