L'administration américaine examine la possibilité d’introduire des sanctions unilatérales envers ceux qui prennent part au projet Nord Stream 2, mais ne nie pas dans le même temps que les pays participant à cette construction sont libres de le faire, selon les déclarations qu’a faites Donald Trump aux journalistes à la Maison-Blanche, le 12 juin.
L’imposition de telles restrictions est prévue par une loi adoptée par les États-Unis en 2017 et baptisée CAATSA [Contrer les ennemis des États-Unis par le biais de sanctions, ndlr]. Ensuite, le Président a reconnu que les participants au projet ne violaient rien et agissaient simplement en fonction de leurs intérêts.
«Les personnes ont le droit de faire ce qu'elles veulent», a-t-il dit précisément.
En outre, le Président des États-Unis a encore une fois soumis à la critique l'Allemagne pour sa décision de construire le gazoduc.
«J'étudiais cette question, en y réfléchissant. J'ai concentré l'attention sur le problème du gazoduc. La Russie cède un énorme pourcentage de ses ressources énergétiques, ce gaz se dirige vers l'Allemagne. Comme cela peut-il se faire? Nous [les États-Unis, ndlr] protégeons l'Allemagne contre la Russie, et la Russie reçoit des milliards et des milliards de l'Allemagne», a ajouté Donald Trump.
Toutefois, Donald Trump a souligné que beaucoup de pays européens aimeraient acheter le gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis. À son avis, cette source énergétique est une bonne alternative au gaz russe.
«On verra comment cela se terminera. Nous espérons que nous aurons de bonnes relations avec la Russie, la Chine, l’Allemagne et les autres pays du monde», a-t-il conclu.
Le projet Nord Stream 2 a été mis au point par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Il prévoit la construction d’un gazoduc d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an qui reliera le littoral russe à l’Allemagne via la mer Baltique. Les États-Unis s'y opposent fermement.
Le gazoduc passera par les eaux territoriales ou les zones économiques exclusives de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l’Allemagne.