Lorsque les premières photos aériennes de l’Antarctique ont été prises au début des années 1970, des chercheurs ont détecté un mystérieux trou qui se formait dans la banquise en hiver avant de disparaître avec l’arrivée de l’été. La découverte a longtemps laissé les scientifiques perplexes et donné lieu à diverses hypothèses prétendant expliquer ce phénomène.
Sur la base de plusieurs images satellitaires, des spécialistes de la New York University Abu Dhabi (NYUAD) ont conclu qu’il s’agissait de polynies (du russe «polynia», «trou dans la glace»), qui sont le produit des tempêtes cycloniques ayant la tendance d'apporter de l’air chaud et de provoquer des vagues de 15 mètres capables de secouer les glaces et de les disperser dans plusieurs directions.
Les polynies jouent un rôle important dans l’écologie de la région en offrant une zone d’eau libre aux mammifères marins ainsi qu’aux manchots. Certaines polynies, comme celles de la mer de Weddell, ont pu perdurer pendant plusieurs hivers lors des décennies passées.