Les militaires qui gouvernent le Soudan depuis la chute du Président Omar el-Béchir ont annoncé mardi 4 juin qu'ils annulaient les mesures sur lesquelles ils s'étaient mis d'accord avec les contestataires, et ont appelé à des élections dans un délai de neuf mois.
Le général Burhane a ajouté que les élections se tiendraient sous «une supervision régionale et internationale».
Cette annonce est intervenue au lendemain de la dispersion lundi par les forces de sécurité du sit-in des manifestants qui campaient devant le quartier général de l'armée à Khartoum pour réclamer la transmission du pouvoir aux civils.
L'opération a fait plus de 30 morts et des centaines de blessés selon des médecins proches de la contestation. Le Conseil militaire de transition a pour sa part démenti toute «dispersion par la force» du sit-in et a promis une enquête sur ces événements.
La dispersion du rassemblement a suscité de nombreuses condamnations internationales, notamment des États-Unis et de l'Onu. Le Royaume-Uni et l'Allemagne ont demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu. Comme l'indique l'AFP, cette réunion, à huis clos, devrait se tenir le 4 juin, selon des diplomates.