Suite à la publication du Livre blanc chinois sur la guerre commerciale, la société d'investissement américaine Cowen a calculé que, par exemple, l'interdiction des ventes d'iPhone en Chine réduirait de 26% les bénéfices d'Apple.
«Je ne pense pas que la Chine ferme son marché ou renonce aux marchandises et services américains. Pékin a déjà plus d'une fois souligné qu'il protègerait les investissements et les intérêts légitimes des sociétés étrangères travaillant en Chine», a déclaré à Sputnik Tu Xinquan, doyen de l'Institut chinois d'étude de l'OMC de l'Université de commerce international et d'économie.
Et de reconnaître que la Chine avait établi sa «liste noire» des entreprises étrangères violant les contrats et les normes de marché.
«Il se peut que FedEx s'y retrouve, mais cela ne signifie pas que cette société soit interdite en Chine. Il s'agirait tout simplement d'amendes quelconques. Et en ce qui concerne les entreprises, telles que Tesla ou Apple qui investissent en Chine et souffrent elles-mêmes de la guerre commerciale, l'interdiction totale de leurs livraisons ne les menace sans doute pas», a estimé l'expert.
Selon ce dernier, le Livre blanc doit tout simplement expliquer la position chinoise dans la guerre commerciale et défendre la Chine.
«Les États-Unis accusent la Chine d'être entièrement responsable de l'échec des négociations censées mettre fin à ce conflit commercial. Le Livre blanc montre explicitement que ce sont justement les États-Unis qui ont changé à maintes reprises leur position au cours des négociations. Ce livre doit prouver au monde que la Chine n'est pas responsable de l'échec des négociations», a poursuivi le Chinois.
Et d'ajouter que le Livre blanc symbolisait évidemment une certaine «ligne rouge» pour faire comprendre quelles exigences étaient inacceptables pour la Chine quelles que soient les circonstances.
«Il est inadmissible de formuler des exigences notoirement irréalisables et de reprocher ensuite au pays de faire échouer les négociations», a résumé Tu Xinquan.