Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a demandé aux autorités britanniques qu’elles s’expliquent sur la dégradation de l’état de santé de Julian Assange, révélée par des médias.
«Ça c’est fort! Mais qu’est-ce qu’ils font, ces combattants pour la liberté et les droits de l’Homme. Nous attendons des explications officielles du Royaume», a-t-elle ainsi posté en guise de réaction à la déclaration de l’expert de l’Onu Nils Melzer sur les tortures psychologiques auxquelles a été soumis le fondateur de WikiLeaks.
Le rapporteur de l’Onu sur la torture avait précédemment déclaré au Times, après avoir rendu visite à M.Assange en prison, que les autorités britanniques l’avaient torturé psychologiquement.
Le secrétaire d’État britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, n’a quant à lui pas accepté ces accusations.
«C'est faux. Assange a choisi de se cacher dans l'ambassade et était toujours libre de partir et de faire face à la justice. Le rapporteur spécial des Nations unies devrait permettre aux tribunaux britanniques de se prononcer sans ingérence ni accusations incendiaires »,a-t-il réagi via Twitter.
This is wrong. Assange chose to hide in the embassy and was always free to leave and face justice. The UN Special Rapporteur should allow British courts to make their judgements without his interference or inflammatory accusations. https://t.co/s0UtMN5pU0
— Jeremy Hunt (@Jeremy_Hunt) 31 мая 2019 г.
Le fondateur de WikiLeaks, 47 ans à ce jour, a été arrêté le 11 avril à l'ambassade d'Équateur à Londres où il s'était réfugié durant sept ans à la suite d'une demande d'extradition des États-Unis.
Il a été condamné au début du mois de mai à près d'un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu'il s'était réfugié à l'ambassade d'Équateur en 2012. Si Julian Assange est reconnu coupable, il risque aux États-Unis une peine cumulée de 175 ans de prison.