La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, s'est félicitée, lors d'un entretien sur LCI, du comportement des forces de l'ordre, notamment lors des manifestations des Gilets jaunes.
«Nos forces de l'ordre, samedi après samedi, ont été absolument exemplaires», a-t-elle indiqué.
Évoquant le sujet de la violence de la part des policiers et gendarmes, elle a rappelé que ceux-ci étaient dans leur droit en y recourant.
«Dans notre système institutionnel, dans notre démocratie, [ils] sont ceux qui ont l'autorisation d'user de la violence de manière légitime», a-t-elle noté.
«La question qu'il faut se poser quand il y a des manifestations, des troubles importants à l'ordre public, c'est de savoir si oui ou non la manière dont a été utilisée la violence était légitime, au bon moment et au bon endroit, et si cette violence était proportionnée aux faits qui étaient commis, et c'est à ça que s'attellent les enquêtes judiciaires», a poursuivi Sibeth Ndiaye.
Elle a cependant ajouté qu'en cas de violence illégitime, les policiers devaient être «sanctionnés».
«Et, pour garantir à tous les Français que le comportement de nos forces de police est en tous points exemplaire, il faut aussi que, lorsque la violence a été utilisée de manière illégitime ou de manière disproportionnée, les policiers soient bien sûrs sanctionnés», a-t-elle ajouté.
Jeudi 30 mai, le procureur de Paris a annoncé que des policiers et gendarmes mis en cause pour des violences lors de manifestations de Gilets jaunes seraient jugés. Dans une interview au Parisien, Rémy Heitz a dressé le bilan judiciaire des six mois de mobilisation des Gilets jaunes et a annoncé les premiers résultats des enquêtes visant les forces de l'ordre.
À la question du Parisien de savoir si le procureur était prêt à employer le terme de violences policières, il a répondu qu'il parlerait «plutôt de violences illégitimes, car c'est bien la question de la proportionnalité qui est posée».