Suite aux informations qui auraient été données par la coalition internationale anti-Daech* à la Tunisie sur une probable présence d’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’organisation terroriste Daech*, en Libye, les frontières tuniso-libyenne et algéro-libyenne ont été mises en état d’alerte, et les autorités des deux pays prennent très au sérieux cette menace. Selon la même source, le chef terroriste aurait quitté les zones de conflit au Moyen-Orient après la déroute infligée à ses groupes, notamment en Syrie.
«En réalité, nous ne pouvons pas parler de victoire sur le terrorisme au Moyen-Orient, car il s’agit de combattre un phénomène comparable à un cancer aux multiples métastases», a-t-il déclaré de prime abord, précisant «que la lutte antiterroriste ne saurait être une affaire de quelques jours, ou quelques mois». «Cette lutte a besoin de beaucoup de temps et de mécanismes de travail constamment rénovés selon les besoins», a-t-il soutenu.
Selon M.Mizab «ce qui s’est réellement passé, c’est un changement dans les axes de travail et de déploiement stratégiques de ces groupes terroristes vers d’autres centre de gravité». «C’est-à-dire un déplacement des régions de tensions et de conflits au Moyen-Orient vers les régions du Sahel, du Maghreb et vers la région subsaharienne dans le but de créer une nouvelle carte de déploiement et d’activité», a-t-il précisé.
Ahmed Mizab, compte tenu de toutes ces données, a affirmé que «l’hypothèse de la présence d’Abou Bakr al-Baghdadi en Libye est tout à fait plausible». Bien qu’il soit plus probable «que son lieu de retranchement soit dans l’un des pays du Sahel, et de la région subsaharienne, plus qu’en Libye», a-t-il supposé, ajoutant que «la Libye sera un théâtre d’opérations, et en tant que commandant de ces opérations, al-Baghdadi cherchera à placer son centre de commandement en dehors du territoire libyen».
Auparavant, le site d’information Tunisie Numérique avait annoncé que le chef de Daech* s’était réfugié en Libye après la cuisante défaite de ses hommes dans la bataille d’Al-Baghouz, en Syrie.
Le même média ajoute que ce sont les forces spéciales britanniques, au cours d’une opération d’évacuation de quelques-uns de leurs éléments basés en Libye, lors de la grande offensive de Haftar sur Tripoli, qui avaient reçu des informations sur la probable présence du chef terroriste en Libye, protégé par les membres de son organisation auxquels il avait, auparavant, donné l’ordre de se replier dans ce pays.
*Organisation terroriste interdite en Russie