Le représentant spécial des États-Unis pour l'Iran, Brian Hook, a déclaré jeudi 29 mai que Washington répondrait par la force militaire si l'Iran «attaquait» les intérêts américains au Moyen-Orient.
«Si nous sommes attaqués, nous réagirons avec la force militaire. Nous avons redéployé nos forces dans la région. Nous pensons que ce redéploiement aura un effet dissuasif sur d'éventuels calculs erronés du régime [iranien, ndlr]», a-t-il affirmé.
Une déclaration qui n'est pas restée sans réaction de la part de Moscou. Ainsi, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que le comportement des États-Unis dépassait toutes les limites.
«L'attitude agressive des États-Unis dans le monde dépasse toutes les bornes. Région après région, pays après pays, peuple après peuple souffrent du comportement de ce pays qui se croit tout permis. Avec un bâton dans la main et une carotte derrière l'oreille, Washington s'est mis à "diriger" l'univers. Mais c'est du déjà-vu. Tout le monde en connaît les conséquences», a écrit Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, sur son compte Facebook.
Elle a également évoqué la déclaration de Brian Hook qui a affirmé que les États-Unis étaient prêts à imposer des sanctions contre le mécanisme INSTEX destiné à contourner les sanctions américaines contre l'Iran.
«Une pluie de déclarations de "nos partenaires" s'est abattue sur le dossier de l'Iran. Pas une pluie rafraîchissante de printemps, mais une pluie acide», a constaté Maria Zakharova.
Washington a dernièrement durci ses sanctions contre Téhéran. Fin avril, il a annoncé qu'à partir du 2 mai, il n'y aurait pas d'exemption pour les importateurs de pétrole iranien. L'Iran a pour sa part affirmé le 8 mai qu'il cessait d'appliquer plusieurs points du Plan d'action global commun (JCPOA), notamment ceux ayant trait à ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi.