Huawei a annoncé mercredi 29 mai qu'il avait demandé à un tribunal américain d'annuler l'interdiction faite aux administrations états-uniennes d'acheter ses équipements.
La requête, déposée le 28 mai au soir, demande à un tribunal fédéral du Texas de déclarer «anticonstitutionnelle» la loi sur la défense nationale adoptée l'an dernier aux États-Unis, le National Defense Authorization Act (NDAA), que Pékin dénonce comme une loi ciblant les activités chinoises, précise Reuters.
«Le gouvernement américain n'a fourni aucune preuve montrant que Huawei représente une menace pour la sécurité. Il n'y ni arme, ni fumée. Uniquement des suppositions», a déclaré lors d'une conférence de presse Song Liuping, le responsable juridique de l'entreprise.
Le responsable juridique de Huawei a par ailleurs pointé du doigt une interdiction «tyrannique» visant les achats de ses équipements par les organes fédéraux.
Donald Trump a signé mercredi 15 mai un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec Huawei. Google, filiale d'Alphabet, a suspendu sa coopération avec le géant des télécoms chinois et ne fournira plus de logiciels, de matériel informatique et de services techniques à Huawei à l'exception des services disponibles en open source.
Huawei a nié à plusieurs reprises être contrôlé par le gouvernement chinois, l'armée ou les services de renseignement.