L’infiltration des unités spéciales de la police du Kosovo (ROSU) dans les quatre enclaves serbes du nord du Kosovo-et-Métochie est une provocation de la part de Pristina, a estimé Branko Krga, ancien chef d’état-major des forces armées de Yougoslavie et celles de la Serbie-et-Monténégro de 2002 à 2005, dans un entretien accordé à Sputnik.
Par ailleurs, Branko Krga a lié cette provocation à la session de l'Assemblée nationale de la République de Serbie, consacrée à la situation au Kosovo, qui se déroulait le 27 mai.
L’interlocuteur de Sputnik a également commenté la déclaration de la Force pour le Kosovo (KFOR) selon laquelle elle n’allait pas s’immiscer dans ce qui se passe dans le nord de la république autoproclamée, ainsi que dans une réaction possible de la Serbie.
«Le représentant de notre [de la Serbie, ndlr] état-major est en contact avec le commandement de la KFOR et je pense qu’ils n’auraient pas pris de mesures sans les coordonner, c’est-à-dire, sans avoir informé le commandant de la KFOR sur les mesures que la Serbie voulaient prendre», a souligné Branko Krga.
Pour lui, les événements au Kosovo ne finiront pas par un conflit militaire d’envergure. Néanmoins, d’autres provocations provenant de Pristina auront lieu.
Le 28 mai, des unités spéciales de la police du Kosovo (ROSU) ont fait irruption dans les quatre enclaves serbes du nord du Kosovo. Les sirènes ont retenti peu après 6h à Kosovska Mitrovica, une ville partagée entre les Serbes et les Albanais. Vers midi, le Président serbe Aleksandar Vucic a déclaré devant le parlement que 23 personnes de nationalités serbe et bosniaque avaient été arrêtées par Pristina.