Selon des scientifiques américains, qui ont mené une large enquête, le fait d'avoir un but dans l'existence pourrait prolonger l'espérance de vie, car cela réduirait les risques de mourir prématurément. Ils ont publié les résultats de leur étude dans la revue médicale JAMA Network Open.
Les chercheurs ont fondé leurs hypothèses sur les observations concernant la santé de personnes partant en retraite menées par l'université du Michigan avec les données rassemblées par l'Institut des recherches sociales depuis 1992. Les scientifiques ont trouvé une corrélation entre objectif de vie et durée de vie.
Ils ont sélectionné 6.985 participants qui, en 2006, avaient été testés selon le Modèle de bien-être psychologique à six dimensions de Ryff et Keyes, où ils avaient dû estimer des affirmations, comme «j'aime faire des projets pour le futur et les réaliser» ou «Je trouve souvent mon activité quotidienne banale et inutile». Cela a permis de mettre en évidence la présence ou non d'un objectif dans la vie ainsi que l'importance de ce dernier (le classement final variait d'un à six). Parmi les participants, dont l'âge moyen était de 68,6 ans, 4.016 (soit 57,5 %) étaient des femmes.
Parmi les personnes qui faisaient montre d'un objectif des plus forts, seules 17 étaient mortes. Tandis que dans le groupe de participants ayant un objectif parmi les plus faibles et flous, 83 ont été comptabilisées. D'après les scientifiques, il faut encore mener des recherches supplémentaires afin de constater avec certitude que la mort prématurée et faible objectif de vie sont liés.