Pour ne pas laisser Total acheter des actifs du groupe américain Anadarko en Algérie, son gouvernement est prêt à utiliser son droit de préemption, a déclaré aux journalistes Mohamed Arkab, ministre algérien de l'Énergie, le 26 mai.
«Cela signifie qu'il n'y a pas de contrat entre Total et Anadarko […]. Nous avons de bonnes relations avec Anadarko et nous ferons de mieux pour préserver les intérêts de l'Algérie, y compris en utilisant notre droit de préemption pour bloquer la vente», a-t-il ajouté.
Début mai, Total a annoncé la signature d'un accord avec l'américain Occidental Petroleum en vue du rachat pour un montant de 8,8 milliards de dollars (7,9 milliards d'euros) des actifs pétroliers et gaziers du groupe Anadarko en Algérie, au Ghana, au Mozambique et en Afrique du Sud, si l'offre d'Occidental Petroleum sur ce dernier était couronnée de succès.
Les actifs d'Anadarko en Algérie constituent environ 260.000 barils par jour, soit plus de 25% de la production nationale de brut.