L'Administration chinoise du cyberespace a proposé un ensemble de mesures en matière de cybersécurité qui, en cas d’adoption, obligeront les opérateurs des infrastructures informatiques cruciales de la Chine à «évaluer le risque pour la sécurité nationale» lors de l'acquisition de produits et de services étrangers, relate The South China Morning Post.
Selon cette source, le projet en question a été publié en ligne pour obtenir un retour du public jusqu'au 24 juin.
«La Chine pourrait utiliser [ces mesures, ndlr] pour bloquer les achats de technologies américaines en se fondant sur la sécurité nationale», a déclaré Samm Sacks, chercheur en politique de cybersécurité et en économie numérique chinoise chez New America, un think-tank américain.
Le document ne précise pas en détails ce qui pourrait être considéré comme «un risque pour la sécurité», ne donnant que quelques exemples généraux comme une «fuite, perte et transfert transfrontalier de données clés» et «menace pour la sécurité de la chaîne d'approvisionnement», indique The South China Morning Post.
Cette initiative intervient alors que les relations entre la Chine et les États-Unis sont entrées dans une nouvelle spirale de tensions et les technologies constituent un axe majeur de leur bras de fer.
Donald Trump a signé mercredi 15 mai un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec Huawei.
Reuters a rapporté le 19 mai que Google, filiale d'Alphabet, ne fournirait plus de logiciels, de matériel informatique et de services techniques à Huawei à l'exception des services disponibles en open source.