Les États-Unis ont formulé jeudi 23 mai 17 nouveaux chefs d'inculpation à l'encontre du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, affirmant qu'il avait publié illégalement les noms de sources classifiées et assisté l'ancienne analyste militaire américaine Chelsea Manning en vue d'obtenir l'accès à des informations top secret.
Le ministère américain de la Justice lui reproche entre autres d'avoir mis en danger plusieurs de leurs sources dans le cadre de la publication en 2010 de centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques américains sur les guerres en Afghanistan et en Irak.
Ses actions «risquaient de causer un préjudice grave» aux États-Unis, indique l'acte d'accusation.
Le ministère accuse également Julian Assange d'avoir révélé et mis en danger des sources confidentielles au Moyen-Orient et en Chine.
Si Julian Assange est reconnu coupable, il risque aux États-Unis une peine cumulée de 175 ans de prison.
Il a été condamné au début du mois de mai à près d'un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu'il s'était réfugié à l'ambassade d'Équateur en 2012.
Chelsea Manning, qui s'appelait Bradley Manning à l'époque des faits, avait été condamnée en 2013 à 35 ans de prison par une cour martiale pour la fuite d'environ 750.000 câbles diplomatiques et informations militaires top secret. Sa peine avait été commuée par le Président Barack Obama et elle avait été libérée en mai 2017 après sept ans de prison durant lesquels elle avait entamé les démarches pour passer du sexe masculin au féminin.