Des experts de l’Onu déplorent le «déni de réalité» de la France face aux violences policières

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Une réunion consacrée notamment aux violences policières a eu lieu mercredi 22 mai entre des experts de l’Onu et des représentants de la société civile. Les participants ont regretté le «déni de réalité» dans la réponse du gouvernement ainsi que les défaillances relatives aux armes utilisées contre les manifestants, rapporte France Bleu.

Une réunion informelle faisant suite à la lettre d’allégations adressée par l’Onu à la France en février s’est tenue à Paris le mercredi 22 mai entre deux rapporteurs de l'Onu et des représentants de la société civile, parmi lesquels Elie Lambert, secrétaire national du syndicat Solidaires, a annoncé France Bleu.

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À la suite de la réunion, les experts de l'Onu ont jugé la situation préoccupante.

«Au vu des nombreux cas qui nous ont été rapporté, il y a une vraie inquiétude à avoir», a déploré Michel Frost, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, cité par France Bleu.

Les experts se sont dits insatisfaits par la réponse du gouvernement français, y trouvant un «déni de réalité».

«La France s’honorerait à mieux répondre à nos questions. Ce qui est frappant, c'est que malgré les témoignages ou le travail de David Dufresne qui recense les yeux percés, les membres arrachés... eh bien il y a un déni de réalité: on nous répond que la France est un État de droit et que par conséquent il n'y a pas de violences policières», a ajouté M. Frost.

Les participants ont également évoqué l'usage des armes dites non-létales.

«Nous estimons que le dispositif de maintien de l'ordre français a des défaillances, notamment en ce qui concerne les armes qui sont utilisées», a signalé Clément Voulé, rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de manifester.

Selon France Bleu, les experts estiment que la violence des manifestants n'était pas une raison suffisante pour employer des armes tels que les LBD.

Les experts ont reconnu que les black blocs, qu'on accuse souvent à juste raison de violences envers la police, sont présents partout en Europe.

«Pour autant, la réponse donnée par les autres pays est bien différente. Nous pensons qu'il existe d'autres logiques de gestion des manifestations», ont-il conclu.

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