David Dufresne dresse le bilan des blessures de manifestants dues aux violences policières

© Sputnik . Irina Kalachnikova / Accéder à la base multimédiaLes Gilets jaunes se mobilisent à Paris pour leur acte 17, le 9 mars
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Les mutilations de nombreux manifestants, souvent blessés à la tête par des LBD lors de la mobilisation des Gilets jaunes, sont passées sous silence par des médias français. C’est ce qui a poussé le journaliste Davis Dufresne à en devenir un «lanceur d’alerte».

Invité au micro de Mediapart Live, le journaliste David Dufresne a évoqué ce qui l'avait interpellé lors des manifestations des Gilets jaunes, jusqu'à en devenir un «lanceur d'alerte» concernant les violences policières et à créer, pour cela, le projet Allô, place Beauvau?.

«Ma sidération, c'est le 3 décembre. (…) De voir énormément de blessés, des mutilés», a expliqué le journaliste durant une émission de Mediapart Live consacrée à la loi «anticasseurs», actuellement en cours d'examen par le Conseil constitutionnel, et plus largement sur la répression accrue des mouvements sociaux en France.

«On parle de mutilés. On parle de gens qui, parce qu'ils sont venus manifester, ont perdu une main, cinq (personnes. Ndlr), on perdu un œil, vingt-trois (personnes. Ndlr), plus d'une centaine qui ont été visés à la tête par des LBD. Des mâchoires fracassées, des problèmes d'audition, etc.», a poursuivi M. Dufresne.

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Le journaliste a insisté sur le fait que seuls les actes de violence des manifestants avaient été largement médiatisés, mais pas ceux commis par les forces de l'ordre:

«J'ai un effet de sidération, parce que d'une part, de cette violence de la police, deuxièmement, je ne vois pas ces images répercutées dans les médias qui comptent à ce moment-là, c'est-à-dire les chaînes d'information, les JT. Ils parlent que des violences des Gilets jaunes, mais pas des violences policières.»

Et de conclure que la police, c'est aussi une affaire politique… surtout quand il s'agit du maintien de l'ordre.

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