Dans un entretien donné au site d’information Tout sur l’Algérie (TSA), Mohamed Djemai, secrétaire général du Front de libération nationale, a estimé que les conditions nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet n’étaient pas réunies.
Selon le premier responsable du FLN, «l’autre revendication du mouvement populaire est la révision de la loi électorale». «Ce qui n’a pas été fait aussi pour le moment», a-t-il précisé, indiquant que «pour l’heure, on ne peut donc pas aller à une élection présidentielle sans ces deux conditions sine qua none».
Pour sortir de la situation de blocage dans laquelle se trouve le pays, M.Djemai a affirmé qu’il était possible d’«innover dans le cadre de la Constitution pour retarder la tenue des présidentielles, mais pas de beaucoup». «Car l’Algérie a besoin d’une stabilité et d’une sérénité pour protéger notre économie ainsi que nos frontières», a-t-il souligné.
En visite d'inspection, le 20 mai, dans la 4e région militaire, à Ouargla, dans le sud-est de l'Algérie, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a appelé le mouvement populaire de contestation, qui a débuté le 22 février dans le pays, à s'organiser et à se structurer pour faire émerger une direction apte à le représenter, selon un communiqué du ministère algérien de la Défense nationale. Le chef de l'armée a réitéré l'attachement de l'institution militaire aux élections présidentielles, sans pour autant notifier la date du 4 juillet à laquelle elles sont normalement prévues.